Les nombreux atouts nutritionnels de la viande chevaline ont conduit les médecins du siècle dernier à la prescrire à leurs patients souffrant d’anémie… En effet, cette viande peu grasse, riche en fer héminique et en vitamines, a des vertus incontestables… Alors, côté tendre ou côté maigre ? Laissez-vous tenter par cet aliment qui allie diététique, santé et vitalité.
Peu de graisses, pour faire rimer plaisir et diététique Pour qui souhaite surveiller sa consommation calorique, la viande chevaline peut faire figure d’aliment diététique puisque les morceaux principalement consommés contiennent* moins de 5 % de lipides, dont une bonne part (60 % environ) sont des acides gras insaturés. * Table de composition REGAL, 1995 et Apports nutritionnels conseillés pour la population française, 3e édition, Tec et Doc 2001
Une bonne source de fer Plus de 3 mg de fer pour 100 g, tel est l’apport en fer de la viande chevaline. Ce fer d’origine héminique, et présent dans les viandes en général, offre l’avantage d’être bien assimilé par le corps, à l’inverse du fer non héminique présent dans les végétaux, les œufs et les produits laitiers. La viande chevaline est donc un aliment privilégié pour les femmes, les séniors, mais aussi les enfants et les adolescents soucieux de leur alimentation. Pour une adolescente, consommer une portion de 100 g de viande chevaline permet de couvrir plus d’un quart* de ses Apports Nutritionnels Conseillés en fer. * Table de composition REGAL, 1995 et Apports nutritionnels conseillés pour la population française, 3e édition, Tec et Doc 2001
Des vitamines, essentielles pour votre corps La richesse en vitamines hydrosolubles est intéressante dans la viande. La viande chevaline est particulièrement bien pourvue en vitamine B12 (que l’on retrouve uniquement dans les produits d’origine animale), en vitamine B3 et B6. Par exemple, les Apports Nutritionnels Conseillés en vitamine B12, pour un homme, sont assurés* intégralement par la consommation d’une portion de 100g de viande chevaline. * Table de composition REGAL, 1995 et Apports nutritionnels conseillés pour la population française, 3e édition, Tec et Doc 2001
Des protéines de haute valeur biologique Les protéines sont des éléments fondamentaux de l’organisme, car elles permettent la fabrication des muscles, organes, hormones, sang, enzymes, anticorps… Petit plus : les protéines sont dotées d’un pouvoir satiétogène important qui permet de limiter la sensation de faim et les grignotages intempestifs, sources de déséquilibres alimentaires. Avec une teneur de l’ordre de 20 g pour 100 g, la viande chevaline est un aliment riche en protéines, apte à fournir l’ensemble des acides aminés indispensables que le corps ne sait pas fabriquer. On trouve les protéines d’origine animale dans la viande, les œufs, le poisson, le lait et les produits laitiers ; les protéines végétales sont présentes dans les fruits oléagineux, les graines, les légumineuses (haricots blancs, lentilles, flageolets…), les produits dérivés du soja (tofu, lait de soja…), les céréales (blé, avoine, riz…). A la différence des protéines d’origine végétale, les protéines d’origine animale, et donc à fortiori celles de la viande, apportent naturellement la totalité des acides aminés indispensables en bonne proportion.
Du glycogène pour un petit goût sucré La viande chevaline possède un goût sucré inimitable. Cette spécificité est due à sa teneur en glycogène. Présent à l’état de trace, le glycogène n’influence pas la valeur nutritionnelle de la viande mais lui confère sa saveur douce et sucrée si caractéristique.
Et une tendreté extrême… Tous les amateurs vous le diront, ce qui caractérise le mieux la viande chevaline, c’est sa tendreté extrême. L’explication, c’est un processus de maturation unique qui assouplit ses fibres musculaires. Les conséquences : aucun morceau ne nécessite une cuisson longue. Ses propriétés nutritionnelles, ainsi conservées intactes, ne font pas oublier sa texture délicieuse et fondante, adorée des petits amateurs comme des grands connaisseurs de viande.
MORCEAUX ET CONSEILSLa viande chevaline se caractérise par une tendreté extrême. En effet, tous les muscles sont entourés d'une enveloppe tendineuse, à l'intérieur de laquelle un processus biologique tend à assouplir les fibres musculaires après l'abattage. C'est une viande fragile, elle contient beaucoup de fer et s'oxyde donc davantage à l'air. C'est pourquoi la cuisson et la conservation de la viande chevaline exigent certaines précautions. Sa chair, très maigre, s'assèche facilement. Mais elle se prête exactement aux mêmes utilisations et préparations culinaires que la viande de boeuf.
Conseils de conservation La viande chevaline se conserve, bien enveloppée dans son emballage d'origine, dans la partie la plus froide du réfrigérateur, à 4°C. Les steaks et rôtis se conservent environ 3 jours au réfrigérateur et 4 mois au congélateur.
Coupée en cubes, la viande chevaline se conserve 2 jours au réfrigérateur et 2 mois au congélateur. La viande hachée doit être consommée dans la journée. Souvent emballée sous-vide en Grandes et Moyennes Surfaces, le temps de conservation de la viande chevaline est alors plus long.
La viande cuite se conserve 3 à 4 jours au réfrigérateur et 2 à 3 mois au congélateur, emballée dans du film transparent. La meilleure façon de décongeler la viande est de la conserver dans son emballage sur un plateau au réfrigérateur. Il faut compter environ 10h/kg.
Conseils de cuisson
De couleur rouge et d'odeur spécifique, de saveur douce, la viande chevaline est généralement très tendre, si tendre qu'il n'existe pratiquement pas de morceaux nécessitant une cuisson longue. Les fines herbes et les épices s'associent avec beaucoup de subtilité à cette viande, tout particulièrement l'estragon, le basilic, le romarin, le thym, l'origan, le cerfeuil, le persil, la moutarde, le poivre du moulin, sans oublier l'ail.
Les steaks cuits à la poêle doivent toujours être mis en contact avec un corps gras très chaud. Il est important de saisir la surface, d'en caraméliser les sucs de façon à laisser le maximum de jus à l'intérieur de la viande. Consommée saignante, la viande chevaline décuple toutes ses saveurs, mais le temps de cuisson dépend bien entendu du goût des convives.